Du nouveau pour 2017 dans la sécurité privée

Les nouvelles prérogatives (après la loi n°2017-1510 du 30 octobre 2017) pour les agents de sécurité privée prennent effet immédiat et ceci jusqu’au 31 décembre 2020, dans l’attente d’un contrôle parlementaire.

Le périmètre de protection

Face à un risque d’acte terrorisme, le préfet peut, par arrêter, instituer un périmètre de protection dans lequel la circulation et l’accès des personnes sont réglementés.

Cette arrêté préfectoral ne peut excéder un mois.

Il peut autoriser, dans ce périmètre de protection, et avec le consentement des personnes faisant l’objet de ces vérifications, à des palpations de sécurités, à l’inspection visuelle et la fouille des bagages.

Les personnes autorisés à ces manipulations sont :

– Les officiers et les gradés de la gendarmerie, les gendarmes comptant au moins trois ans de service dans la gendarmerie, nominativement désignés par arrêté des ministres de la justice et de l’intérieur, après avis conforme d’une commission ;

– Les inspecteurs généraux, les sous-directeurs de police active, les contrôleurs généraux, les commissaires de police et les officiers de police ;

– Les fonctionnaires du corps d’encadrement et d’application de la police nationale comptant au moins trois ans de services dans ce corps, nominativement désignés par arrêté des ministres de la justice et de l’intérieur, après avis conforme d’une commission.

ainsi que, sous la responsabilité des agents cités ci-dessus:

–  Les élèves-gendarmes affectés en unité opérationnelle et les gendarmes n’ayant pas la qualité d’officier de police judiciaire ;

– Les fonctionnaires des services actifs de la police nationale, titulaires et stagiaires, n’ayant pas la qualité d’officier de police judiciaire ;

– Les fonctionnaires des services actifs de police nationale ne remplissant pas les conditions prévues par l’article 20 ;

– Les volontaires servant en qualité de militaire dans la gendarmerie et les militaires servant au titre de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale ne remplissant pas les conditions prévues par l‘article 20-1 ;

– Les adjoints de sécurité et les membres de la réserve civile de la police nationale qui ne remplissent pas les conditions prévues à l’article 20-1 du présent code ;

–  Les contrôleurs de la préfecture de police exerçant leurs fonctions dans la spécialité voie publique et les agents de surveillance de Paris ;

– Les agents de police municipale ;

– Les gardes champêtres

Aide à la palpation, et contrôle ou fouille des bagages dans un périmètre de protection:  Sécurité privée !

Pour la mise en œuvre de ces opérations, les forces de l’ordre (cité plus haut)  peuvent être assistés par des agents de sécurité privée (Carte pro surveillance humaine)  exerçant l’activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1 du CSI, placés sous l’autorité d’un officier de police judiciaire.

Les agents de sécurité devront-être spécialement habilitées à cet effet et agréées par le préfet pour l’événement.

Particularité de ces périmètres de protection pour la sécurité privée, en cas de refus des personnes …

Les agents de sécurité (tout comme la police municipale) ne pourrons pas « interdire » l’accès, ou reconduire une personne à l’extérieur du périmètre en cas de refus du contrôle(palpation, fouille du sac): Seuls certains des acteurs des forces de l’ordre pourrons le faire !

Les personnes qui refusent de se soumettre, pour accéder ou circuler à l’intérieur de ce périmètre, aux palpations de sécurité, à l’inspection visuelle ou à la fouille de leurs bagages  s’en voient interdire l’accès ou sont reconduites d’office à l’extérieur du périmètre UNIQUEMENT par les agents ci-après:

– Les officiers et les gradés de la gendarmerie, les gendarmes comptant au moins trois ans de service dans la gendarmerie, nominativement désignés par arrêté des ministres de la justice et de l’intérieur, après avis conforme d’une commission ;

– Les inspecteurs généraux, les sous-directeurs de police active, les contrôleurs généraux, les commissaires de police et les officiers de police ;

– Les fonctionnaires du corps d’encadrement et d’application de la police nationale comptant au moins trois ans de services dans ce corps, nominativement désignés par arrêté des ministres de la justice et de l’intérieur, après avis conforme d’une commission

ainsi que, sous la responsabilité des agents cités ci-dessus:

–  Les élèves-gendarmes affectés en unité opérationnelle et les gendarmes n’ayant pas la qualité d’officier de police judiciaire ;

– Les fonctionnaires des services actifs de la police nationale, titulaires et stagiaires, n’ayant pas la qualité d’officier de police judiciaire ;

– Les fonctionnaires des services actifs de police nationale ne remplissant pas les conditions prévues par l’article 20 ;

– Les volontaires servant en qualité de militaire dans la gendarmerie et les militaires servant au titre de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale ne remplissant pas les conditions prévues par l’article 20-1 ;

– Les adjoints de sécurité et les membres de la réserve civile de la police nationale qui ne remplissent pas les conditions prévues à l’article 20-1 du présent code ;

Visite d’un véhicule pénétrant le périmètre de protection: Interdite pour la sécurité privée 

Lorsque, compte tenu de la configuration des lieux, des véhicules sont susceptibles de pénétrer au sein de ce périmètre, l’arrêté du préfet peut également en subordonner l’accès à la visite du véhicule, avec le consentement de son conducteur.

Ces opérations ne peuvent être accomplies que par les agents des forces de l’ordre suivantes:

– Les officiers et les gradés de la gendarmerie, les gendarmes comptant au moins trois ans de service dans la gendarmerie, nominativement désignés par arrêté des ministres de la justice et de l’intérieur, après avis conforme d’une commission ;

– Les inspecteurs généraux, les sous-directeurs de police active, les contrôleurs généraux, les commissaires de police et les officiers de police ;

– Les fonctionnaires du corps d’encadrement et d’application de la police nationale comptant au moins trois ans de services dans ce corps, nominativement désignés par arrêté des ministres de la justice et de l’intérieur, après avis conforme d’une commission

ainsi que, sous la responsabilité des agents cités ci-dessus:

–  Les élèves-gendarmes affectés en unité opérationnelle et les gendarmes n’ayant pas la qualité d’officier de police judiciaire ;

– Les fonctionnaires des services actifs de la police nationale, titulaires et stagiaires, n’ayant pas la qualité d’officier de police judiciaire ;

– Les fonctionnaires des services actifs de police nationale ne remplissant pas les conditions prévues par l’article 20 ;

– Les volontaires servant en qualité de militaire dans la gendarmerie et les militaires servant au titre de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale ne remplissant pas les conditions prévues par l’article 20-1 ;

– Les adjoints de sécurité et les membres de la réserve civile de la police nationale qui ne remplissent pas les conditions prévues à l’article 20-1 du présent code ;

LES MODIFICATIONS DU CSI LIVRE VI (concernant la sécurité privée: en gras les modifications)

**** Article L613-1 ****

AVANT CETTE LOI n°2017-1510

Article L613-1 (Ancienne version)

Les agents exerçant une activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1 ne peuvent exercer leurs fonctions qu’à l’intérieur des bâtiments ou dans la limite des lieux dont ils ont la garde.
A titre exceptionnel, ils peuvent être autorisés, par le représentant de l’Etat dans le département ou, à Paris, par le préfet de police, à exercer sur la voie publique des missions, même itinérantes, de surveillance contre les vols, dégradations et effractions visant les biens dont ils ont la garde.

APRES CETTE LOI n°2017-1510

Article L613-1 (version actuelle – en vigueur)

Les agents exerçant une activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1 ne peuvent exercer leurs fonctions qu’à l’intérieur des bâtiments ou dans la limite des lieux dont ils ont la garde, y compris dans les périmètres de protection institués en application de l’article L. 226-1.

A titre exceptionnel, ils peuvent être autorisés, par le représentant de l’Etat dans le département ou, à Paris, par le préfet de police, à exercer sur la voie publique des missions, même itinérantes, de surveillance contre les vols, dégradations et effractions visant les biens dont ils ont la garde.

**** Article L613-2 ****

AVANT CETTE LOI n°2017-1510

Article L613-2 (Ancienne version)

Les personnes physiques exerçant l’activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1 peuvent procéder à l’inspection visuelle des bagages et, avec le consentement de leur propriétaire, à leur fouille.
Les personnes physiques exerçant l’activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1, spécialement habilitées à cet effet et agréées par le représentant de l’Etat dans le département ou, à Paris, par le préfet de police dans les conditions prévues par décret en Conseil d’Etat, peuvent, en cas de circonstances particulières liées à l’existence de menaces graves pour la sécurité publique, procéder, avec le consentement exprès des personnes, à des palpations de sécurité. Dans ce cas, la palpation de sécurité doit être faite par une personne de même sexe que la personne qui en fait l’objet.

Ces circonstances particulières sont constatées par un arrêté du représentant de l’Etat dans le département ou, à Paris, du préfet de police, qui en fixe la durée et détermine les lieux ou catégories de lieux dans lesquels les contrôles peuvent être effectués. Cet arrêté est communiqué au procureur de la République.

APRES CETTE LOI n°2017-1510

Article L613-2 (version actuelle – en vigueur)

Les personnes physiques exerçant l’activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1 peuvent procéder à l’inspection visuelle des bagages et, avec le consentement de leur propriétaire, à leur fouille.
Les personnes physiques exerçant l’activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1, spécialement habilitées à cet effet et agréées par le représentant de l’Etat dans le département ou, à Paris, par le préfet de police dans les conditions prévues par décret en Conseil d’Etat, peuvent, en cas de circonstances particulières liées à l’existence de menaces graves pour la sécurité publique ou lorsqu’un périmètre de protection a été institué en application de l’article L. 226-1, procéder, avec le consentement exprès des personnes, à des palpations de sécurité. Dans ce cas, la palpation de sécurité doit être faite par une personne de même sexe que la personne qui en fait l’objet.

En l’absence d’arrêté instituant un périmètre de protection, ces circonstances particulières sont constatées par un arrêté du représentant de l’Etat dans le département ou, à Paris, du préfet de police, qui en fixe la durée et détermine les lieux ou catégories de lieux dans lesquels les contrôles peuvent être effectués. Cet arrêté est communiqué au procureur de la République.

(source identique 83-629)

Intervention du Président de la République sur la sécurité …..

Ce mercredi 18 octobre 2017, Monsieur Emmanuel MACRON Président de la République, c’est adressé aux forces de sécurité intérieur afin de présenter les nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme ainsi que divers sujets afférents au climat sécuritaire difficile que traverse notre pays.

Un discours que vous pouvez découvrir en cliquant sur le lien ci dessous :

LIEN

 

Proposition de loi à l’Assemblée Nationale du 03 octobre 2017

Depuis quelques années maintenant notre pays subit des attaques physiques de personnages et de groupes diversmalveillants.

La réponse de l’État, proposée lors de cette Assemblée nationale, est qu’elle doit s’inscrire dans une stratégie globale de sécurité 2017-2022 reposant sur 4 piliers :

– réarmer l’État régalien dans ses missions de sécurité et de justice, par l’augmentation des moyens budgétaires dévolus aux forces de sécurité intérieure et à la justice ;

– protéger la Nation contre le terrorisme en renforçant les capacités d’action de l’État ;

– réhabiliter la sanction pénale par des peines réellement exécutées et une justice modernisée ;

– recentrer la police et la gendarmerie sur leurs missions prioritaires, en réorganisant les services de l’État, en redéfinissant les rôles des polices municipales et de la sécurité privée, en simplifiant les procédures et en développant la prévention.

Cette proposition englobe bien d’autres que notre livre V mais voici l’extrait nous concernant.

Pour le CSI Livre V les propositions sont les suivantes :

TITRE V

PRÉROGATIVES ET PROTECTION DES FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE, POLICES MUNICIPALES, SÉCURITÉ PRIVÉE, PRÉVENTION

…/…

Article 49

L’article L. 611-1 du code de la sécurité intérieure est complété par un 5° ainsi rédigé :

« 5° À assurer la surveillance des détenus hospitalisés par des agents armés et spécialement formés et habilités, afin de répondre aux menaces particulières pesant sur les immeubles concernés et sur la sécurité des personnes qui s’y trouvent ».

Article 50

L’article L. 611-1 du code de la sécurité intérieure est complété par un 5° ainsi rédigé :

« 5° À assurer la gestion et la conservation des scellés judiciaires par des agents spécialement formés et habilités».

Article 51

L’article L. 611-1 du code de la sécurité intérieure est complété par un 6° ainsi rédigé :

« 6° À assurer la surveillance d’immeubles par des agents armés et spécialement formés et habilités, afin de répondre aux menaces particulières pesant sur les immeubles concernés et sur la sécurité des personnes qui s’y trouvent. »

…/…

Nombreux sont les Articles en demande de modification, n’hésitez pas à aller sur la page de Assemblée nationale et de lire attentivement ceux-ci.

Nouveau décret en 2018….peut-être

Que se passe-t-il pour un agent de sécurité en poste dans un lieu accueillant du public si une attaque comme celle de ce week-end à Marseille arrivait ?

A ce jour, si un tel scénario se produisait, l’agent de sécurité ne peut que prévenir les forces de l’ordre (gendarmerie et police). Mettre les personnes à l’abri, mais, les garder sur place et attendre … Pendant ce temps l’agresseur peut continuer ses mes-faits et faire plus de victimes.

Alors quelle solution… faut-il armer l’agent de sécurité ?

On ne parle pas d’armement de catégorie B (Art. L 611.1 1 bis – Agent de Surveillance Renforcé ASR) mais d’armement de catégorie D (non-létal).

L’article 10 de la loi n°2017-258 du 28 février 2017 relative à la sécurité publique prévoit la possibilité d’armer les agents de sécurité en catégorie D. Rappelons que l’armement en catégorie D peut être un taser, un tonfa ou une bombe lacrymogène.

Il est dit qu’un décret devrait voir le jour au 01 janvier 2018 concernant les modalités d’acquisition de formation et le type d’arme de catégorie D qu’un agent de sécurité privé spécifique pourrait avoir droit d’utiliser. Ce décret ne serait pas une généralité, seulement autorisé dans certains lieux et avec toutes les formations, modalités d’acquisition nécessaires.

Néanmoins, soyons réaliste, ce type de renfort quotidien serait éventuellement efficace face à une arme blanche ou de poing mais pas face à une arme de guerre.