ASR : Conditions d'armement et modalité de port d'arme [Décret]

ASR : Conditions d’armement et modalité de port d’arme

Article Blog 83-629

Le terme « ASR – Pour agent de surveillance renforcée » n’existe réglementairement pas. Mais par « facilité », on va utiliser le terme ASR pour désigner les agents de sécurité qui pourraient être équipés d’une arme de catégorie B (Arme de poing ou d’épaule) si il existe un risque exceptionnel d’atteinte à leur vie ou à celle des occupants du lieu surveillé.

Il faut bien distinguer

– les agents de sécurité « L611-1 alinéa 1 » qui eux ne peuvent être équipés que d’armes de catégorie D (Matraque Tonfa: voir mon article ici),

– avec les agents de sécurité « L611-1 alinéa 2 » – en gros les « ASR », que je développe dans cet article:

ASR : Conditions d'armement et modalité de port d'arme [Décret]

Quels agents sont concernés ?

Les agents exerçant une activité mentionnée au 1° de l’article L. 611-1, soit toutes les activités ayant pour objet la surveillance humaine ou la surveillance par des systèmes électroniques de sécurité ou le gardiennage de biens meubles ou immeubles ainsi que la sécurité des personnes se trouvant dans ces immeubles ou dans les véhicules de transport public de personnes, et lorsque celle-ci est exercée dans des circonstances exposant ces agents ou les personnes se trouvant dans les lieux surveillés à un risque exceptionnel d’atteinte à leur vie

Il faudra que ces agents demandent une carte professionnelle permettant l’exercice de l’activité avec l’usage des armes  (formation initiale).

Quels types d’armes ?

1° Les armes relevant des 1° et 8° de la catégorie B suivantes :
a) Revolvers chambrés pour le calibre 38 Spécial avec l’emploi exclusif de munitions de service à projectile expansif ;
b) Armes de poing chambrées pour le calibre 9 × 19 (9 mm Lüger), avec l’emploi exclusif de munitions de service à projectile expansif ;
c) Générateurs d’aérosols incapacitants ou lacrymogènes d’une capacité supérieure à 100 ml ;

2° Les armes relevant des a et b du 2° de la catégorie D suivantes :
a) Matraques de type bâton de défense ou tonfa, matraques ou tonfas télescopiques ;
b) Générateurs d’aérosols incapacitants ou lacrymogènes d’une capacité inférieure ou égale à 100 ml.

Sur certains sites particuliers: Utilisation d’autres armes de poing ou arme d’épaule:

D’autres armes de poing ou d’épaule de la catégorie B s’ils sont chargés d’une mission de surveillance armée exercée au sein de l’un des périmètres suivants :

– 1:  Sur un site abritant des matières nucléaires dont la détention relève d’une autorisation au titre de l’article L. 1333-2 du code de la défense ;
– 2 : Sur une installation nucléaire intéressant la dissuasion mentionnée à l’article L. 1411-1 du code de la défense ;
– 3 : Sur un site pour assurer la sécurité des forces armées et aux zones protégées intéressant la défense nationale mentionnée aux articles R. 413-1 du code pénal et R. 2361-1, R. 2362-1 et R. 2363-1 du code de la défense.

Qui donne l’autorisation du port d’arme ?

Qui demande l’autorisation ?

L’autorisation d’acquisition et de détention d’armes est délivrée au bénéficiaire de l’autorisation d’exercice du CNAPS (Entreprise de sécurité privée ou service interne). Cette demande est faite  lorsque son client en fait la demande (pour une entreprise de sécurité privée), ou ceux d’un service interne de sécurité.

Qui autorise ?

C’est le préfet du département dans lequel se trouve l’établissement où les armes sont conservées et, dans le cas où l’établissement est situé à Paris, par le préfet de police, et, dans le cas où l’établissement est situé dans le département des Bouches-du-Rhône, par le préfet de police des Bouches-du-Rhône.

L’autorisation préfectorale mentionne l’objet et le lieu de la mission, la durée de celle-ci, les noms des agents chargés de cette mission ainsi que, pour chacun d’eux, les armes dont le port est autorisé.

Une copie de cette autorisation est transmise au directeur du Conseil national des activités privées de sécurité ainsi qu’au maire de la commune où est exercée la mission.

Dossier de demande ?

Cette autorisation est sollicitée par l’entreprise chargée de la surveillance, sur requête écrite de son client.

Le dossier de demande d’autorisation comprend :
– 1° Une copie de la promesse de contrat ou, en cas de marché public, une lettre d’engagement sous condition, relative à la prestation de surveillance armée entre l’entreprise et son client, ou, le cas échéant, l’autorisation délivrée à l’entreprise mentionnée à l’article L. 612-25 ;
– 2° Une copie de la requête mentionnée au deuxième alinéa et une note justifiant de la nécessité de la mission de surveillance armée au regard des circonstances exposant les agents en charge de la mission ou les personnes se trouvant dans les lieux surveillés à un risque exceptionnel d’atteinte à leur vie ;
– 3° Une copie de l’autorisation d’exercice mentionnée à l’article L. 612-9 ;
– 4° Pour chaque agent employé par l’entreprise et concerné par la mission, une copie d’un titre d’identité en cours de validité, le numéro de carte professionnelle permettant l’exercice de l’activité de surveillance armée, un certificat médical datant de moins d’un mois attestant que l’état de santé physique et psychique de l’agent n’est pas incompatible avec le port d’une arme ainsi que les justificatifs de la formation initiale et d’entraînement au maniement des armes mentionnées au II de l’article R. 613-3 dont le port est sollicité, dans les conditions fixées aux articles R. 612-37 et R. 612-38 ;
– 5° Une note présentant les conditions de transport des armes et de leur conservation sur les lieux surveillés, pendant la durée de la mission, accompagnée, le cas échéant, d’un justificatif de l’installation, dans les locaux à surveiller, d’un équipement mentionné à l’article R. 613-23-11.

Lorsqu’il est envisagé que la surveillance puisse se faire depuis la voie publique dans les conditions prévues aux articles L. 613-1 et R. 613-5, le dossier justifie de la nécessité de cette modalité de surveillance.

Combien de temps ?

L’autorisation est délivrée pour une durée qui ne peut excéder un an, renouvelable dans les mêmes conditions. Elle précise le lieu d’exercice de la mission, sa durée, le nom des agents y participant et les types d’armes dont ils peuvent être équipés.

Combien d’arme maximum une entreprise de sécurité ou un service interne peut conserver ?

Le nombre d’armes pouvant être acquises et détenues par l’entreprise  ne peut être, pour chacun des types d’armes , supérieur de plus de 20% au nombre d’agents de l’entreprise bénéficiaires de la carte professionnelle autorisant l’exercice de l’activité mentionnée au 1°bis de l’article L. 611-1 avec le port d’une arme.

Cette autorisation vaut autorisation d’acquisition et de détention des munitions de service correspondantes, par périodes de douze mois à compter de la date de délivrance de l’autorisation , dans la limite de 50 cartouches par arme. Le nombre de munitions d’entraînement pouvant être acquises est fixé par arrêté du ministre de l’intérieur.

Transport ? 

– Entre l’établissement où sont conservées les armes vers le lieu d’exercice de la mission

– Entre l’établissement où sont conservées les armes vers le lieu d’entraînement au maniement des armes,

Les armes à feu sont transportées de manière à ne pas être utilisables, soit en recourant à un dispositif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d’une de leurs pièces de sécurité.

Conservation ? 

Le préfet du département du lieu d’exercice de la mission, ou, à Paris, le préfet de police et, dans le département des Bouches-du-Rhône, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, peut imposer à tout moment la conservation des armes par le donneur d’ordre ou s’y opposer.

L’autorisation prévoit, le cas échéant, que la conservation des armes, éléments et munitions incombe au donneur d’ordre.

Seules les personnes responsables désignées par le chef d’entreprise ou d’établissement ont accès aux armes de la catégorie B.

En dehors de toute mission, les armes de la catégorie B et, le cas échéant, leurs éléments et munitions doivent être conservés, munitions à part, dans des coffres-forts ou des armoires fortes scellés au mur ou au sol d’une pièce sécurisée ou dans des chambres fortes comportant une porte blindée et dont les ouvertures sont protégées par des barreaux ou des volets métalliques.

Les armes de la catégorie D sont conservées par l’entreprise dans des coffres-forts ou des armoires fortes et, le cas échéant, séparées des armes de la catégorie B.

L’entreprise tient un registre d’inventaire des armes, éléments d’armes et munitions permettant leur identification ainsi qu’un état journalier retraçant les sorties et les réintégrations des armes et munitions figurant au registre d’inventaire dans les conditions fixées par arrêté du ministre de l’intérieur.

Durant le temps de la mission (Lors des pauses de l’agent)

Durant le temps de la mission, lorsqu’ils ne sont pas portés, les armes, munitions et leurs éléments sont conservés:

– dans les locaux du donneur d’ordre ayant sollicité une surveillance armée
ou
– dans les locaux du bénéficiaire de l’autorisation mentionnée à l’article L. 612-9,

et dans des coffres-forts ou des armoires fortes scellés au mur ou au sol d’une pièce sécurisée ou dans des chambres fortes comportant une porte blindée et dont les ouvertures sont protégées par des barreaux ou des volets métalliques.

L’accès au lieu de conservation des armes est réservé aux personnes chargées de l’exécution de la mission et à la personne responsable du dépôt d’armes.

Conditions de port d’arme ? 

Le public est informé par le donneur d’ordre de manière claire et permanente de la présence d’agents exerçant une mission de surveillance armée dans les bâtiments ou lieux auxquels il a accès.

Chaque agent ne peut être autorisé à porter :

– 1 arme de poing de la catégorie B
– 2 armes de la catégorie D
– Éventuellement 1 arme d’épaule (selon le site: Nucléaire, militaire, etc ..)

Le port du gilet pare-balles, dont la classe est fixée par arrêté du ministre de l’intérieur, est obligatoire pendant toute la durée de la mission de surveillance armée.

Durant l’exécution de la mission, les armes sont portées de manière apparente. Les armes de poing sont portées dans leur étui et les armes d’épaule sont portées en bandoulière ou dans leur étui.

La mission de surveillance armée est effectuée par une ou plusieurs équipes d’au moins 2 personnes titulaires de la carte professionnelle autorisant l’exercice de l’activité armé.

Les armes et munitions dont le port a été autorisé sont remises aux agents chargés d’assurer la mission de surveillance armée, pendant le temps nécessaire à son accomplissement, par leur employeur et sous la responsabilité de celui-ci.

Lors de la mission, les agents concernés doivent être porteurs d’une copie de l’autorisation préfectorale. Ils sont en outre tenus de présenter à toute réquisition des agents mentionnés aux articles L. 611-2 et L. 634-1 le carnet de tir prévu à l’article R. 625-20 ou de justifier de sa possession dans un délai de cinq jours.

Conditions de formation ?

Formation initiale (Article R612-37):

4° Pour les personnes participant à une activité privée de sécurité avec le port d’une arme :
a) Sur des connaissances relatives aux conditions d’acquisition, de détention, de conservation, de transport et d’usage des armes dans le cadre de l’activité exercée ;
b) Sur le maniement des armes mentionnées à l’article R. 613-3, en fonction de chaque activité ;
c) Sur l’exercice d’une mission avec le port d’une arme. »

Entraînements réguliers :

Les entraînements réguliers portent notamment sur le maniement des armes, la sécurité des armes et, le cas échéant, le tir, dans les conditions fixées par arrêté du ministre de l’intérieur.

-> On attend un arrêté pour spécifier la fréquence, durée, etc …


Décret n° 2017-1844 du 29 décembre 2017 relatif à l’exercice de certaines activités privées de sécurité avec le port d’une arme | Legifrance

 » Art. R. 613-23-2. – I. – L’autorisation mentionnée à l’article L. 613-7-1 est délivrée par le préfet du département du lieu d’exercice de la mission ou, à Paris, par le préfet de police e…

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=3B426982086EAD1EABBAD8FF0A


 

PALPATION, FOUILLE DES SACS SUR LA VOIX PUBLIC….et les agents de sécurité Privée

Source: Décision n° 2017-695 QPC du 29 mars 2018

Les avocats du barreau, Maitres ROUCHDI et VIANY, la Ligue des Droits de l’Homme par la SCP Spinosi et Sureau ainsi que les avocats au Conseil d’Etat et à la cour de cassation ont saisie le Conseil Constitutionnel contre la loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

Les agents de sécurité qui se verraient permettre d’exercer des activités de certaines opérations de contrôle (fouille et palpation) au sein d’un périmètre de protection public sans l’autorité d’un officier de police judiciaire , des dispositifs méconnues des exigences résultant de l‘article 12 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 2789, ne seraient pas en règle.

Cette article 12 de la Déclaration de 1789 dit :  » La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ». Il en résulte l’interdiction de déléguer à des personnes privées des compétences de police administrative générale inhérentes à l’exercice de la «force publique » nécessaire à la garantie des droits.

Ce que dit le conseil constitutionnel :

Les dispositions contestées confèrent aux agents de la force publique la possibilité de se faire assister, pour la mise en œuvre des palpations de sécurité et des inspections et fouilles de bagages, par des agents agréés exerçant une activité privée de sécurité.

Ce faisant, le législateur a permis d’associer des personnes privées à l’exercice de missions de surveillance générale de la voie publique.

Il résulte des dispositions contestées que ces personnes ne peuvent toutefois qu’assister les agents de police judiciaire et sont placées « sous l’autorité d’un officier de police judiciaire ». Il appartient aux autorités publiques de prendre les dispositions afin de s’assurer que soit continûment garantie l’effectivité du contrôle exercé sur ces personnes par les officiers de police judiciaire. Sous cette réserve, ces dispositions ne méconnaissent pas les exigences découlant de l’article 12 de la Déclaration de 1789.

Donc le conseil constitutionnel valide le fait que des agents de sécurité puissent assister les forces de l’ordre au sein des périmètres de protection.

Autorisation préalable du CNAPS pour des stages dans un société de sécurité

A savoir

Conformément aux article R6212-32 et R622-27 du CSI:

Lorsque pour l’obtention de la certification professionnelle ou du certificat de qualification professionnelle une formation comportant un stage dans une entreprise mentionnée à l’article R. 612-24 est dispensée, le dirigeant de l’entreprise adresse à la commission régionale ou interrégionale d’agrément et de contrôle territorialement compétente le nom du stagiaire, par lettre recommandée avec accusé de réception, deux mois avant le début du stage, en vue de la réalisation d’une enquête administrative.

QUI  DOIT DEMANDER CETTE AUTORISATION DE STAGE ?

Elle est sollicitée par le dirigeant de l’entreprise qui souhaite accueillir le stagiaire (art. R 612-32 et R 622-27 CSI), deux mois avant le début du stage, auprès du CNAPS.

QUEL TYPE DE STAGIAIRE EST SOUMIS A CETTE DEMANDE D’AUTORISATION PRÉALABLE DE STAGE ?

– Si le stagiaire ne prépare aucune formation pouvant donner l’aptitude professionnelle en sécurité privée (Exemple :stage découverte au collège, EMT du pôle-emploi, … ):Aucune autorisation à demander au CNAPS

N’est pas soumise à l’autorisation de stage du CNAPS la possibilité offerte au stagiaire de découvrir le secteur de la sécurité privée, de s’immerger dans celui-ci durant une courte période pour valider une orientation ou une reconversion professionnelle (stages découverte) dès lorsqu’elle ne repose pas sur un contrat de travail ou l’acquisition d’une qualification professionnelle.

– Si le stagiaire prépare une formation pouvant donner l’aptitude professionnelle en sécurité privée ( CQP APS, titre RNCP¨, CAP AS ou diplôme de l’éducation nationale dispensé par un organisme privé ): Autorisation à demander au CNAPS

Elle n’est toutefois pas nécessaire lorsque le stagiaire bénéficie déjà d’une carte professionnelle ou d’une autorisation d’entrée en formation (préalable ou provisoire).

– Cas particulier des stagiaires dans le cadre d’une formation dispensée par un établissement de l’Education Nationale donnant l’aptitude professionnelle en sécurité privée (CAP AS, BP ATPS,…): Aucune autorisation à demander au CNAPS

Le principe d’égal accès aux établissement scolaires entre en contradiction avec la restriction d’accès qui serait opposée à un candidat postulant à une formation en matière de sécurité privée fondée sur une enquête administrative « défavorable ».

Il est néanmoins souhaitable d’inciter les candidats à ces formations à solliciter un titre auprès du CNAPS avant leur entrée en formation. L’enquête réalisée dans le cadre de l’examen de leur demande permettra de les informer en amont de la présence de mention incompatibles avec la délivrance d’une future carte professionnelle ou d’un futur agrément dirigeant.
SOURCE : Blog 83-629

La sécurité Globale : un défi de société

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Programme pour ceux qui veulent y participer :

SEMAINE 1 : Introduction au MOOC
  • Découvrir le fonctionnement du MOOC et intégrer la communauté du MOOC
  • Découvrir les intervenants
  • Introduction et concepts autour de la sécurité globale
  • Groupe de discussion

Le concept de sécurité globale

  • Appréhender le concept de sécurité globale, son intérêt, et sa méthodologie
  • Quizz et activités
  • Groupe de discussion
SEMAINE 2 : Les grands enjeux contemporains de la sécurité et de la défense

Territoire et sécurité

  • Identifier les grands enjeux contemporains de la sécurité et de la défense
    Quizz et activités
  • Groupe de discussion
SEMAINE 3 : Analyse des cybermenaces et confiance numérique (nouveauté !)

Stratégie et prise de décision

  • Mettre en oeuvre la confiance numérique et savoir analyser les cybermenaces
  • Quizz et activités
  • Groupe de discussion
SEMAINE 4 : Gestion de crise et proximité (nouveauté !)

Management stratégique des situations de crise

  • Illustrer le concept de sécurité globale à travers le management stratégique des situations de crise.
  • Quizz et travaux pratiques
  • Groupe de discussion

Conclusion et Perspective

Synthèse du cours et retour sur les travaux

Évaluation finale

 

Un article intéressant sur L’agent Cynophile et sa carte Pro …

ARTICLE DU Blog 83-629.

Le MICMAC du MAC en sécurité privée ! Au secours ! [Il faut tout arrêter maintenant !]17 Janvier 2018 , Rédigé par 83-629 Publié dans #cnaps

Suite à la parution de mon article sur le CNAPS Ouest et son refus de rajouter un chien sur une carte professionnelle d’un agent cyno , sans qu’il passe son MAC CYNO…

Suite à plusieurs témoignages qui me sont remontés …. je pense avoir cerné le problème.

Le MAC en général pose un sérieux problème – Et du coup c’est totalement brouillon, inachevé, mal ficelé au sein du CNAPS. Et de ce fait, engendre des incidences graves pour les agents , qui eux, subissent totalement – et les empêchent juste de « travailler » pour nourrir leurs familles.

Je pense que ce problème est « profond », car cela dois toucher le système informatique DRACAR [Délivrance Réglementaire des Autorisations et CARtes professionnelles des agents privés de sécurité] , qui n’a pas prévu cette évolution (ou mal en tout cas…).

En effet, en France, la carte professionnelle d’un agent N’A QU’UNE SEULE date d’expiration, quelques soit les « compétences » à l’intérieur de la-dite carte ..

LES PROBLÈMES QUE J’AI IDENTIFIES

– Le CNAPS refuse depuis le 1er janvier 2018 de rajouter un chien , même sur une carte professionnelle valide jusqu’en 2019, sans que la personne fasse un MAC CYNO.

– Le CNAPS refuse depuis le 1er janvier 2018 de rajouter la « compétence » « CYNO » à une personne possédant une carte pro « SURVEILLANCE HUMAINE » , en imposant à cette personne qu’elle fasse un MAC APS pour rajouter la mention CYNO …. alors que ça carte pro « APS » va jusqu’en 2022 …

Pourquoi ces refus ?

Car le système DRACAR dois gérer, par « profil », une seule carte professionnelle – avec plusieurs compétences à l’intérieur: CYNO, Surveillance humaine, etc … – d’où le problème !

DRACAR gère UNE SEULE CARTE professionnelle par agent, quelque soit le nombre de « compétence » à l’intérieure de celle-ci. Donc avec UNE SEULE date de fin de validité pour la carte (et donc pour toutes les compétences associés …).

PROBLEME !

Si le CNAPS rajoute un chien à votre carte professionnelle, cela dois modifier la carte professionnelle « DRACAR » et repousser la date de fin de validité …. et donc de l’ensemble des compétences associés à la carte , et donc indirectement des besoins de MAC …

PAreil pour notre collègue qui a une carte professionnelle « Surveillance humaine » valable jusqu’en 2022, mais on lui demande de faire tout de même un MAC APS pour rajouter sa nouvelle compétence « CYNO »: Pourquoi ? Sinon ça repousse son obligation de MAC d’une année …

Exemple:

Mr DUPONT à une carte professionnelle avec la compétence d’agent de sécurité . Cette carte est valable du 1er janvier 2017 jusqu’au 31 décembre 2020. Donc théoriquement, un besoin en MAC APS fin 2020 …

Or, Mr DUpont à passé un diplome le 17 janvier 2018, en CYNO et veut la faire rajouter sur sa carte professionnelle …

Le CNAPS est coincé ! il n’a pas d’autre choix que de vous demander un MAC APS pour rajouter le CYNO, car votre carte – en entière – (avec les deux compétences CYNO + APS) va être valable jusqu’au 17 janvier 2022 (Au lieu d’avoir une date d’expiration pour l’APS au 1/01/21 … )

Du coup, un agent peut se retrouver à financer un MAC d’une ou plusieurs compétences, alors qu’elle est théoriquement valable encore pendant plusieurs années ! juste pour rajouter un chien ou une nouvelle compétence …

La création de cartes à foison par le CNAPS ! Qui en rajoute sur le MICMAC!
il y a maintenant 11 « activités » possibles sur une carte professionnelle !

– Agent de surveillance humaine ou de gardiennage
– Agent de télésurveillance
– Agent cynophile
– Agent de vidéo-protection
– Agent de protection physique des personnes
– Agent de sûreté aéroportuaire
– Détective privé
– Enquêteur civil
– Agent de convoyage de fonds et de valeurs
– Opérateur de traitement de valeurs
– Agent de maintenance et gestion de DAB

Ce qui pose un problème sur le terrain !

Qui défini le champ de compétence d’un agent de télésurveillance ? D’un agent de surveillance humaine ? D’un détective privé ou d’un enquêteur civil ?

PERSONNE – Aucun texte ne précise qui dois faire quoi comme mission – de façon limitative !

Exemple:
Je suis agent de sécurité en magasin. Dois je avoir la compétence APS+TELESURVEILLANCE+VIDEOPROTECTION ?
Oui , car je gère le PC Sécurité (alarme, vidéo) et je fais de la surveillance humaine sur le magasin.

EN PLUS ! Les MAC toujours pas admissible au CPF …
Si le financement des MAC par les OPCA – pour les CDI ou CDD en cours ne pose plus de problème – Quid des sans-emplois ? Qui va les financer ? il y à bien le CPF (compte personnel de formation, que tous les salariés disposent)

Mais pour que les MAC soit inscrit comme « admissible » au CPF …. il faut que les partenaires sociaux en fassent la démarche … ce qui n’est pas encore le cas !

LA SEULE SOLUTION:
Il faut créer UNE CARTE SPÉCIFIQUE à chaque compétence, avec un numéro propre à chacune des compétences (avec donc une date d’expiration spécifique à chacune d’elles). SInon, c’est le jackpot pour les centres de formation ET la banqueroute pour les OPCA !

Actuellement, si vous êtes cyno et APS, vous avez 1 seul numéro de carte professionnelle.

Demain il faudrait 1 numéro, pour chacune de vos compétences: exemple:

– SURV-095-xxxxxx pour une carte professionnelle surveillance humaine,
– CYNO-095-xxxxxx pour une carte professionnelle cynophile
– TELS-095-xxxxxx pour une carte professionnelle liés aux systèmes de surveillance à distance
– VIDEO-095-xxxxxx pour une carte professionnelle liés à la vidéoprotection,

Ce qui serais d’ailleurs, un peu logique, car les MAC sont spécifique à chacune des compétences … et il est imposé lors du renouvellement de la carte … donc il faut bien 1 carte par compétence !

Et le temps de faire évoluer DRACAR … il faut geler cette obligation de MAC ! Pour que les personnes puissent vivre de leur travail !

L’ubérisation et la cours des comptes

La cours des comptes est contre l’ubérisation de la profession, à lire l’extrait ci-dessous.

Extrait:

 »  Par ailleurs, l’apparition d’une forme d’ubérisation de la profession, à travers le développement de plateformes numériques proposant des prestations privées de sécurité à bas coûts en dehors de toute réglementation, fragilise encore la fiabilité du secteur.  »

Vous pouvez également cliquer sur le lien source et visualiser le rapport public annuel dans sa totalité.

source : compte.fr

SSIAP et CNAPS : Bientôt le mariage (Carte pro, certification, moralité)

Article blog 83-629

Le blog 83-629 a eu un entretien avec le CNAPS voilà ce qui en résulte.

La possibilité que le CNAPS puisse demain gérer aussi les SSIAP est en très bonne voie. A priori tous  les acteurs (incendie, ERP, IGH, pompiers, …)  seraient plutôt favorable à ce que le CNAPS détienne aussi la compétence « SSIAP ».

La gestion serait totale par le CNAPS:

– Création d’une carte professionnelle d’agent de sécurité incendie (avec un contrôle de moralité)
– Contrôle des équipes SSIAP sur les ERP et IGH
– Autorisation et obligation de certification pour les centres de formations SSIAP ( COmme les centres de formations en sécurité actuellement)

Il se pourrait même qu’un représentant des pompiers ne soit même plus imposé à l’examen

Le CNAPS serais d’accord pour assumer cette nouvelle responsabilité, sous couvert d’une embauche de plusieurs centaines d’ETP au sein de cet établissement, rien que pour cette tâche.

Affaire à suivre donc, ce n’est qu’une question de temps

Armement suite…..Le décret N° 2017-1844 du 29 décembre 2017

 

Le décret n° 2017-1844 du 29 décembre 2017 relatif à l’exercice de certaines activités privées de sécurité avec le port d’une arme prévoit l’armement en catégorie D (matraque, tonfas, lacrymogènes) et B (armes de poing) de certaines catégories d’agents privés de sécurité et d’agents de protection physique des personnes.

Les arrêtés définissant le contenu de la formation de ces agents et le cahier des charges que devront respecter les organismes de formation qui seront autorisés par le CNAPS devraient être publiés dans les prochains mois. Les agents qui souhaiteront porter l’une ou l’autre de ces armes devront être autorisés par le CNAPS, pour exercer dans des entreprises habilitées par le CNAPS dans le cadre de missions, elles-aussi autorisées par le Préfet de département ou par le ministère de l’Intérieur.

Aucun agent de sécurité ne peut donc aujourd’hui exercer son activité avec une arme de catégorie D ou B sous peine de sanctions.

Aucun centre de formation ne peut réaliser de formations au maniement des armes de catégorie D ou B.

LISEZ AUSSI :

Article du 11-01-2018 : « Vous vous posez des questions sur l’armement des agents de sécurité ….. »

Les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro.

Les MAC que doivent faire un agent de sécurité privée dépend du nombre de mention figurant sur sa carte professionnelle.

Pour chaque mention un stage de maintien et d’actualisation des compétences doit être suivi soit dans les 24 mois soit dans les 36 mois précédant la date d’expiration du titre CNAPS.

ATTENTION, la carte professionnel ne sera renouvelé que pour les activités des stages « MAC » effectués.

Lorsque le stage est constitué de plusieurs modules, tous ces modules doivent être validé avec  l’attestation de suivi du stage complétée par l’organisme de formation.

De même que dans certains cas lorsqu’un module a déjà été effectué la réglementation prévoit une possibilité de dispense demandé par l’usager dans un autre stage MAC.

source blog83-629

Carte « Surveillance-Gardiennage + Agent cynophile »

Pour obtenir le renouvellement des deux mentions figurant sur sa carte professionnelle, l’agent doit suivre les deux MAC ( 1 & 2 ), soit : 31 heures + 52 heures = 83 heures de maintien et d’actualisation des connaissances.

Il peut néanmoins demander la dispense des 2 premiers modules communs/
– premiers secours et prévention des risques terroristes: soit 83 heures – (7 heures + 13 heures) = 63 heures.

Particularité : Les agents cynophiles qui possèdent plusieurs chiens doivent suivre les 3 modules pratiques avec chacun de leurs animaux.

Toutes les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro ! [TELECHARGER]

Carte « Surveillance-Gardiennage + Agent de télésurveillance »

Pour obtenir le renouvellement des deux mentions figurant sur sa carte professionnelle, l’agent doit suivre les deux MAC ( 1 & 2), soit : 21 heures + 31 heures = 52 heures de maintien et d’actualisation des connaissances.

Il peut néanmoins demander la dispense du module commun (cadre juridique), soit 52 heures – 4 heures = 48 heures.

Toutes les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro ! [TELECHARGER]

Carte « Surveillance-Gardiennage + Protection physique des personnes »

Pour obtenir le renouvellement des deux mentions figurant sur sa carte professionnelle, l’agent doit suivre les deux MAC ( & ), soit : 31 heures + 38 heures = 69 heures de maintien et d’actualisation des connaissances.

Il peut néanmoins demander la dispense des 2 premiers modules communs (premiers secours et prévention des risques terroristes), soit 69 heures – (7 heures + 13 heures) = 49 heures.

Toutes les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro ! [TELECHARGER]

Carte « Surveillance-Gardiennage + Agent de vidéo-protection »

Pour obtenir le renouvellement des deux mentions figurant sur sa carte professionnelle, l’agent doit suivre les deux MAC ( 1 & 2 ), soit : 31 heures + 28 heures = 59 heures de maintien et d’actualisation des connaissances.

Il peut néanmoins demander la dispense du module commun (prévention des risques terroristes) du MAC « Vidéoprotection », soit 59 heures – 4 heures = 55 heures.

Toutes les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro ! [TELECHARGER]

Carte « Surveillance-Gardiennage + Télésurveillance + Vidéo-protection »

Pour obtenir le renouvellement des deux mentions figurant sur sa carte professionnelle, l’agent doit suivre les trois MAC (1,2 & 3 ), soit : 31 heures + 21 heures + 28 heures = 80 heures.

Il peut demander la dispense des 2 modules communs (prévention des risques terroristes et cadre juridique), soit 80 heures – 8 heures = 72 heures.

 

Toutes les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro ! [TELECHARGER]

Carte « Surveillance-Gardiennage + Cynophile + Télésurveillance»

Pour obtenir le renouvellement des deux mentions figurant sur sa carte professionnelle, l’agent doit suivre les trois MAC ( 1,2 & 3 ), soit : 31 heures + 52 heures + 21 heures = 104 heures.

Il peut demander la dispense des 3 modules communs (premiers secours, prévention des risques terroristes et cadre juridique), soit 104 heures – 24 heures = 80 heures.

Toutes les dispenses pour les MAC de toutes les cartes pro ! [TELECHARGER]

Le SNES contre la perte de la mention Electronique sur les cartes professionnelles des agents !

Article blog83-629

Olivier Duran:

Le SNES se mobilise contre le projet avancé de retirer sur la carte professionnelle d’APS basique la mention et donc la dimension complémentaire  « par des moyens  électroniques » .

Cela serait aller à l’encontre de la réalité quotidienne du métier d’autant plus qu’il s’agit plus que jamais de valoriser la fonction et que de toute évidence cela passe par l’utilisation grandissante de moyens électroniques.

Que la télésurveillance veuille  une carte spécifique  pour les agents  de surveillance dans les PC de télésurveillance pourquoi pas , quoique reste à en mesurer les conséquences, mais il ne faut en aucun cas retirer l’esprit même de la loi qui en l’occurrence avait vu juste et ce depuis des décennies.

Un peu de discernement et de concertation comme d’études d’impact et de faisabilité avant de prendre des décisions, c’est une exigence minimal! Non? Cela mérite une mobilisation .